mardi 26 février 2019

Le Café des pères à l'Espace Parents de la CAF de Paris

La séparation du couple conjugal bouleverse les relations entre parents et enfants. Pour accompagner les pères dans leur fonction parentale, pour qu'ils envisagent une relation différente avec l’autre parent, pour faciliter les relations avec leurs enfants, la CAF de Paris attribuent un espace d’expression, de rencontres, d'échanges  le Café des Pères
L'association SOS PAPA Nord Picardie met en place ce temps de rencontres et d’échanges libres entre pères, leur permettant de confronter leurs expériences, formuler des interrogations sur leur rôle, de s’entraider dans un cadre chaleureux pour passer le cap de la séparation et envisager les relations avec l’autre parent au bénéfice des enfants.
Soutenir la fonction parentale et faciliter les relations parents enfants
Le Café des pères se tiend les 1ers et 3èmes jeudis du mois de 19h à 21h à l'Espace Parents, 86 rue René Boulanger, Paris 10e (Métro Strasbourg-Saint-Denis)

vendredi 27 octobre 2017

La généralisation de la résidence alternée en marche ?

A la lecture de l'arrêt en date du 23 janvier 2017 de la Cour d'appel de Chambéry, Guillaume Kessler, maître de conférences à l'Universié de Corse, n'a pas hésité à titrer son article paru dans "La semaine juridique": "la systématisation judiciaire de la résidence alternée". En effet, cet arrêt détricote l'ensemble des arguments souvent évoqués dans les cas de refus de mise en place de ce mode de garde: conflit, âge de l'enfant, disponibilité. Prise par trois juges hommes, cette décision n'est en fait que l'interprétation stricto sensu des articles 373-2-11 et 371-4 du Code civil modifiés en 2002. 
Les juges précisent très judicieusement que "le conflit entre les parents et la capacité de chacun d'entre eux à l'occulter lorsqu'il s'agit de l'intérêt supérieur de l'enfant n'est pas en lien avec le système de résidence adopté". Ensuite, est affirmé que "l'âge de l'enfant n'est pas un critère décisif du choix de la résidence", s'agissant dans ce cas d'un garçonnet de 3 ans. Rappelons qu'établir la résidence de l'enfant chez sa mère en raison de son jeune âge constitue une discrimination de genre selon la Cour de cassation. 
Quand au fait de privilégier l'attribution de la résidence de l'enfant au parent qui ne travaille pas, l'arrêt rappelle que "l'intérêt de l'enfant est de préserver la continuité et l'effectivité des liens avec chacun de ses parents, tant que la situation respective des parents le permet et non de privilégier le lien avec un seul de ses parents dès l'instant où l'enfant n'est plus un nourrisson". 
La logique de coparentalité peut ainsi être mise en œuvre même si un des parents n'y adhère pas, logique qui ne repose plus sur des critères subjectifs comme ce fut le cas depuis la loi de 2002. A défaut de réforme législative, la pratique judiciaire semble aujourd'hui caractérisée par une volonté de généraliser la résidence alternée.