lundi 11 septembre 2017

Résidence alternée: la fin d'un mythe

Paru le 7 septembre 2017 dans la revue de pédiatrie Acta Paediatrica, un article de chercheurs suédois sur la résidence alternée des enfants de 3 à 5 ans met un terme à la controverse de l'impact de la résidence alternée sur la santé mentale des enfants en bas âge. Spécialistes en épidémiologie, les chercheurs ont suivi un nombre important d'enfants âgés de 3 à 5 ans. Il s'agit d'une des rares études portant sur la résidence alternée chez les petits de cet âge, précisent les scientifiques avec un nombre significatif d'enfants suivis; soient 3656. Un questionnaire permettant de comparer les avantages et les inconvénients a ainsi été envoyé aux parents et aux enseignants. 
Selon les chercheurs, les enfants qui vivent chez les deux parents à temps égal présentent moins de problèmes psychologiques et de troubles du comportement que ceux vivant chez l'un des deux parents. "De précédentes recherches ont montré que le bien-être des enfants après séparation est lié à la façon dont les enfants vivent et restent en contact avec leurs parents après la séparation", rappelle l'étude. En effet, les enfants d'âge préscolaire "ont besoin de stabilité, car leurs premières relations d'attachement se développent encore", précisent les chercheurs suédois. En outre, les enfants de 5 ans qui vivaient en résidence alternée dès 3 ans présentaient moins de problèmes que ceux âgés de 3 ans, vivant avec un seul parent. Les auteurs de l'étude soulignent aussi l'importance de la bonne entente des parents, notamment avant la séparation. 
Cette étude met fin au mythe selon lequel un seul parent serait "suffisant" au bon développement psychologique de l'enfant en bas âge, mythe principalement alimenté par les tenants de pseudo-sciences telle que la psychanalyse.
Article en anglais: ICI